L’interview avec Guillaume Pley met en lumière le parcours fascinant d’une dominatrice SM, Abrahel, qui a commencé sa carrière professionnelle comme coloriste avant de plonger dans l’univers du BDSM. Ce tournant inattendu est venu à la suite d’une relation amoureuse où elle a été exposée aux pratiques BDSM, un monde qu’elle a d’abord abordé avec scepticisme mais qui a rapidement éveillé sa curiosité. Avec le temps, elle a transformé cette curiosité en une véritable profession, opérant principalement à Lyon et à Paris.
Ce qui ressort de cette interview, c’est la complexité psychologique du métier de dominatrice. Elle décrit comment ses clients, qui peuvent être des cadres, des professionnels, voire des chefs d’entreprise, trouvent dans ces séances un moyen d’évacuer le stress et de se reconnecter à une part d’eux-mêmes qu’ils ne peuvent pas exprimer autrement. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, son travail ne comporte aucune relation sexuelle. Il s’agit plutôt de manipulation mentale et physique, où elle utilise des outils comme la cravache, les menottes, et des objets plus inusités, comme des pantoufles, pour répondre aux fétichismes spécifiques de ses clients.
La dominatrice souligne l’importance du consentement dans chaque séance. Elle explique comment elle établit des limites claires avec ses clients pour assurer que toutes les interactions restent sécurisées et consensuelles. Ce souci de l’éthique est central dans sa pratique, surtout quand elle est confrontée à des demandes extrêmes ou dangereuses. Par exemple, elle raconte comment elle a refusé des demandes impliquant des actes auto-destructeurs, préférant préserver l’intégrité physique et mentale de ses clients.
En plus de gérer les aspects techniques et psychologiques de son métier, elle parle de la gestion de sa vie personnelle en parallèle. Elle décrit une relation étroite avec sa sœur, avec qui elle a parfois travaillé en duo, et comment elle maintient un équilibre entre sa vie privée et son travail, cloisonnant strictement les deux sphères.
L’interview se conclut sur une note introspective, où la dominatrice réfléchit aux perceptions publiques du BDSM et à l’importance de l’éducation et de la sensibilisation pour combattre les stéréotypes. Elle exprime son engagement à continuer à exercer ce métier avec passion, tout en respectant les normes éthiques qui lui sont chères.