Dans un monde où l’intime reste souvent tabou, Margot Dulac prend la parole sans filtre. Créatrice de contenu pour adultes, elle partage dans une interview sincère et rafraîchissante son parcours, ses choix de vie et sa vision du couple. Loin des clichés, elle assume pleinement sa sexualité, son indépendance et son modèle relationnel atypique : le candolisme.

Mais qui est Margot Dulac ? Une ancienne commerciale reconvertie dans la création de contenu érotique sur plateformes numériques, devenue entrepreneuse accomplie. Son histoire est celle d’une femme qui a su transformer une passion en activité florissante, tout en redéfinissant les normes autour du désir, du consentement et de la fidélité.

À travers cet article, nous explorons les thèmes clés de son témoignage : le candolisme, la sexualité libre, les réalités économiques du métier de créatrice de contenu, le regard social sur le libertinage, et les enjeux d’indépendance dans un couple. Une plongée dans une intimité moderne, sans tabou, ni provocation gratuite — juste de la sincérité brute.

Un parcours atypique : de commerciale à créatrice de contenu

Une reconversion par passion (et hasard) Margot ne se rêvait pas créatrice de contenu érotique. Diplômée d’un bac +5, elle a d’abord travaillé dans le marketing et la vente pendant plusieurs années. Mais ce quotidien ne l’épanouissait pas. Tout a basculé après une séance photo offerte par son compagnon, à la suite d’une chirurgie esthétique. Une révélation.

Le photographe, conquis par son aisance, lui suggère d’ouvrir un compte sur des plateformes comme Mym. Curieuse, elle s’y lance sans grande attente. Rapidement, ses photos plaisent, son compte Instagram grimpe, et ses revenus explosent.

Un métier, un vrai ? Si elle a du mal à appeler ça un « métier », Margot reconnaît l’investissement nécessaire. Création de contenus, gestion d’une communauté, stratégie marketing : les journées sont remplies. Mais elle le dit avec le sourire : elle a trouvé une forme de liberté professionnelle rare, presque un « cheat code de la matrice ».

Le candolisme : entre fantasme assumé et liberté de couple

Le candolisme, c’est le fait d’être excité à l’idée de voir ou de savoir son partenaire avoir des relations avec d’autres. Contrairement au libertinage « classique », le candoliste ne participe pas forcément à l’acte. Margot le découvre au fil de sa relation : elle aime voir son compagnon avec d’autres femmes, ou simplement savoir qu’il les fréquente.

Une pratique sans jalousie. Ce qui surprend, c’est la sérénité avec laquelle elle parle de ces situations. Elle peut être tranquillement devant un film pendant que son compagnon a un rendez-vous galant. Cela ne suscite ni malaise, ni angoisse, ni jalousie — tout est clair, consenti, assumé.

Mais elle met des limites : pas de romance, pas de textos doux, pas de balades main dans la main. Le sexe, oui. Le sentiment, non.

Une sexualité libre mais encadrée

Club échangiste, plans à trois et communication. Margot et son partenaire ne se définissent pas comme libertins. Pourtant, ils ont exploré les clubs échangistes, les plans à trois (souvent avec des femmes, Margot étant bisexuelle), et discutent librement de leurs envies. La clé ? Une communication constante et sans jugement.

Elle insiste : leur modèle fonctionne car il repose sur le respect mutuel, la transparence et l’absence de non-dits. Même lorsqu’une autre femme commence à s’attacher à son compagnon, Margot préfère qu’il clarifie la situation plutôt que de nourrir un mensonge.

Gagner sa vie grâce au contenu pour adultes : entre liberté et business

Margot ne cache rien : ses revenus mensuels oscillent entre 12 000 et 24 000 euros selon les mois. Un contraste fort avec son ancien salaire de commerciale. Mais derrière les chiffres, il y a une réelle stratégie entrepreneuriale : création de société (SARL), comptabilité rigoureuse, dépenses professionnelles réfléchies.

Elle consacre peu à des biens matériels et privilégie les expériences : voyages, bons restaurants, confort. Elle reste lucide sur la volatilité du métier et gère ses finances avec prudence, sans tomber dans l’excès.

Malgré les propositions parfois très rémunératrices, Margot pose ses propres limites artistiques et personnelles. Elle refuse les contenus trop trash, les scénarios dictés à la minute près, et préfère garder une certaine pudeur dans ses vidéos

“Même si on me propose beaucoup d’argent, si ça ne me fait pas marrer, je ne le fais pas.”

Regards extérieurs : entre stigmatisation et fascination

Margot s’étonne parfois du contraste entre ce qu’elle montre et l’image qu’on projette sur elle. Elle se considère comme « hyper sage » par rapport à d’autres créatrices, mais elle sait que le simple fait de parler de sexualité suffit à éveiller fantasmes, critiques ou préjugés.

Elle assume tout : son corps, sa voix, ses choix. Et elle souligne que chaque créatrice a sa propre ligne, son propre style — et qu’il y a de la place pour toutes.

Couple libre, modèle d’avenir ?

Pour certains, ce mode de vie semble impossible. Pour d’autres, c’est la clé d’un couple durable. Margot pense que la liberté accordée dans leur relation permet d’éviter la tromperie, les frustrations, les mensonges.

Ils regardent parfois d’autres femmes ensemble, échangent sur leurs fantasmes, testent sans se briser. Le tout avec humour, bienveillance, et un profond respect de leurs envies respectives.

“On a dépassé la jalousie. On rigole, on vit, et on s’aime.”

Margot Dulac incarne une nouvelle génération de femmes indépendantes, libres et assumées, qui n’ont plus peur de parler d’intime, de sexualité ou d’argent. Son témoignage, loin d’être marginal, reflète un changement de société : celui d’un rapport plus décomplexé à l’amour, au corps et à la réussite.

Elle montre qu’il est possible d’être heureuse, amoureuse, créative, et épanouie dans un modèle relationnel non traditionnel. Son parcours inspire, non pas parce qu’il est à copier, mais parce qu’il est cohérent, sincère et lucide.

Dans un monde où l’on juge trop vite ce qu’on ne comprend pas, Margot Dulac nous invite à écouter, à questionner, et surtout à respecter. Elle ne milite pas pour un mode de vie — elle partage le sien. Et il fonctionne.

Alors, que vous soyez curieux, surpris, inspiré ou même un peu choqué, n’hésitez pas à partager vos impressions. Le débat est ouvert, tant qu’il reste bienveillant.