Anna Divina casse les codes. Créatrice de contenu pour adultes, entrepreneuse dans l’âme et figure montante des plateformes comme OnlyFans ou MYM, elle livre un témoignage sans détour sur sa sexualité, son rapport au plaisir et son parcours professionnel. Dans une interview captivante, elle dévoile les coulisses d’un univers souvent fantasmé, parfois stigmatisé, mais toujours mal compris.
Venue du libertinage, Anna s’est construite une carrière autour de l’exhibition, de la mise en scène du désir, mais surtout, autour de la liberté d’être soi. À 30 ans, elle revendique une sexualité assumée, décomplexée, exploratoire, avec une sincérité qui fait du bien dans un monde encore trop souvent pudibond.
À travers ses anecdotes, ses concepts créatifs et ses expériences intimes, elle réaffirme que le plaisir n’a rien de honteux, et que le choix de l’exposer peut être autant un acte de liberté qu’un business réfléchi. Retour sur le parcours d’une femme qui ne joue pas un rôle, mais vit pleinement sa vérité.
De la Bretagne aux plateformes : un parcours assumé
Un virage inattendu. Originaire de Bretagne, Anna découvre le libertinage presque par hasard, lors d’une soirée bien arrosée avec son compagnon. En quête d’un lieu “où s’amuser autrement”, elle tombe sur un club échangiste. L’expérience est un déclic : l’ambiance, le regard des autres, le frisson de l’inconnu… elle adore.
Rapidement, le couple explore de plus en plus cet univers, passant des clubs aux soirées privées, jusqu’à intégrer naturellement ces pratiques dans leur quotidien.
Une passion filmée. Déjà adepte de l’exhibition dans l’intimité de son couple, Anna commence à filmer leurs moments à deux. C’est ainsi qu’est née l’idée d’en faire un contenu : “On aimait se filmer, on aimait s’exciter l’un l’autre… autant le partager.” C’est la naissance d’une carrière sur les plateformes.
Libertinage : une école du respect et de la découverte
Anna insiste sur les valeurs qui structurent l’univers libertin : respect, consentement, discrétion. Loin des clichés, elle y voit un espace de liberté où chacun peut expérimenter à son rythme. Il y a des codes, des règles implicites, mais surtout une grande tolérance.
Elle raconte avec humour ses premières soirées, ses maladresses, puis l’apprentissage progressif de cette culture à part.
Ce qui l’a d’abord séduite ? Le fait d’être regardée. Elle se découvre très vite exhibitionniste. “Au début, peu importait qui me regardait, ça m’excitait. Maintenant, je suis plus sélective. Mais j’aime toujours autant ce frisson.”
Ce plaisir de l’exhibition devient un moteur central dans sa sexualité… et dans ses créations.
Une sexualité intense, joyeuse et partagée
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le libertinage n’a pas affaibli son couple. Au contraire, il l’a renforcé. Chaque expérience vécue en club ou en soirée donne lieu à des discussions, à de nouveaux fantasmes, à une complicité renouvelée.
“Après une soirée libertine, on rentre chez nous plus excités que jamais.”
Le couple a su poser ses limites, affiner ses envies, ajuster ses pratiques… toujours avec bienveillance.
Anna assume une vie sexuelle très active : jusqu’à 15 à 20 rapports par semaine, entre moments en couple, rencontres libertines, tournages, et plaisir solo. Mais elle précise : “Je prends aussi soin de moi. Le plaisir, c’est une hygiène de vie.”
Du contenu amateur à l’empire créatif
Du réel, pas du fake. Anna refuse les scénarios trop “pro” ou les mises en scène irréalistes. Elle préfère montrer sa vraie vie, ses vrais plaisirs, ses vrais orgasmes. Ce choix d’authenticité séduit : son audience est fidèle, engagée, passionnée.
“Je filme mes vraies expériences. Je ne joue pas un rôle, je vis mes envies.”
Elle ne se contente pas de publier des vidéos classiques. Elle crée de vrais concepts viraux :
- La pipe du mercredi : un rendez-vous hebdomadaire devenu culte
- Massage Anna : où elle masse (et plus) des inconnus chez eux
- Sp Game* : une parodie sexy de Squid Game
- Karting X : où des participants gagnent des récompenses sexuelles selon leur classement
Autant d’idées folles qui mélangent humour, désir et interaction avec sa communauté.
La proximité avec sa communauté
Anna reçoit des demandes très variées, parfois cocasses. De la danse sur Alizée, au road trip de la branlette, en passant par des fantasmes plus osés, elle répond à beaucoup de requêtes… tant que cela reste dans ses limites.
“J’ai refusé une vidéo avec des crevettes. Parce que j’aime pas les crevettes, tout simplement !”
Elle garde une ligne directrice : se faire plaisir. Et cela crée une vraie proximité avec ses abonnés. Ils savent qu’elle ne fait rien à contrecœur. C’est peut-être ce qui la rend aussi attachante : elle donne sans se trahir.
L’entrepreneuriat du plaisir
Businesswoman avant tout. Derrière les vidéos sexy, il y a une femme d’affaires organisée, qui gère sa communication, ses tournages, sa comptabilité. Chaque concept est pensé, scénarisé, tourné avec soin.
Elle maîtrise son image, choisit ses collaborations, optimise ses revenus. Elle est aussi très attentive à son bien-être physique et mental : ce n’est pas parce qu’on travaille dans le plaisir qu’il faut négliger sa santé.
Anna refuse ce qui ne lui correspond pas, même si la demande est lucrative. Cette rigueur lui permet de garder un équilibre entre plaisir et rentabilité. Une stratégie gagnante à long terme.
Anna Divina n’est pas qu’une créatrice de contenu érotique. Elle est une femme libre, affirmée, créative, drôle et profondément humaine. À travers son témoignage, elle brise les tabous sur la sexualité, l’exhibition, le libertinage et l’univers adulte en ligne.
Elle nous montre qu’il est possible d’allier plaisir et professionnalisme, désir et business, sans jamais trahir ses valeurs. Que la sexualité n’est pas forcément intime pour être sincère. Et que partager son corps peut aussi être une manière de revendiquer son pouvoir.
Son parcours inspire, questionne, amuse. Il révèle une facette moderne de la sexualité féminine : décomplexée, assumée, sans honte ni peur du jugement.